
Le terrorisme islamiste ou terrorisme djihadiste (parfois appelé à tort terrorisme islamique) fait référence aux attentats et aux autres actions de terrorisme commis par certains mouvements islamistes. Ils sont le fait principalement de groupes salafistes djihadistes comme l'État islamique ou al-Qaïda ou encore Boko Haram en Afrique occidentale. Mais des mouvements chiites comme le Hezbollah, issus des Frères musulmans comme le Hamas, ou encore des groupes taliban sont également considérés comme terroristes par de nombreux États.
L'objectif visé par le terrorisme islamiste est la promotion d'une vision religieuse et radicale du monde et les organisations qui l'utilisent le perçoivent comme un commandement divin. Bien que, dans sa définition religieuse, le djihad ne soit pas spécialement lié à la politique ni à la violence, au début du XXIe siècle il est facilement associé à la violence politique exercée en son nom dont un des buts serait de « contraindre des États à un retour aux lois de Dieu et à la société prophétique de l’islam originel à épurer l’ordre politique en place». Pour parvenir à leurs fins, les groupes terroristes utilisent des moyens criminels surtout contraires à la religion. Les lignes suivantes décriront ces méthodes souvent cachées au public surtout ceux qui sont potentiellement enclin à s’allier à eux.
ENDOCTRINEMENT ET FORT POUVOIR DE CONVICTION PAR LA RELIGION
Les dirigeants des groupes terroristes mettent tout en place pour que le kamikaze croie en son rachat par Dieu en devenant martyr. Combattre dans le sentier d’Allah assure au futur martyr le paradis, c’est une promesse qui lui est faite et qui se réalisera si le kamikaze passe à l’acte et périt sur le chemin de Dieu. Le terme d’ « échange » est central car il dénote l’idée, non pas seulement d’une promesse, mais d’un service rendu à Allah qui promet en retour sa reconnaissance éternelle et une place au paradis. Le martyr est récompensé pour son passage à l’acte, qu’il tue ou qu’il soit tué. Le combat offensif, et non pas passif, fait du kamikaze un martyr reconnu de Dieu. Dès lors, le martyr peut se définir en tant son sacrifice est le témoignage de la vérité pour laquelle il meurt.
UTILISATION DE STUPEFIANTS ET DE LA PORNOGRAPHIE
Selon le sociologue irakien Mohammed Abdoul Hassan des médicaments sont généralement administrés avec des promesses de félicité sexuelle et de vierges dans l'au-delà si les kamikazes deviennent des martyres.
"Les kamikazes sont exposés à la pornographie pour susciter des sentiments euphoriques et les faire tomber sous l'illusion d'une vie idéale qu'ils ne pourraient jamais imaginer et pour les aider à sortir de leur existence misérable".
Daech et d'autres groupes terroristes présents et passés - n'ont eu aucun problème à utiliser de la drogue, même s'ils sont interdits par l'islam car selon eux, la nécessité fait loi.
Le groupe aurait publié une fatwa permettant l'utilisation du Captagon (une drogue puissante) sous prétexte qu'il «facilite le djihad». Les clercs affiliés à Daech sont prêts à passer outre les interdictions islamiques, peu importe ce qu'elles pourraient être, tant que la violation de ces interdits sert le but du groupe.
Le Captagon est interdit dans un certain nombre de pays, mais est disponible sur le marché noir dans plusieurs pays arabes, dont l'Irak, a déclaré Ali al-Fawazi, directeur des médias au ministère irakien de la santé dans la province de Dhi Qar. Les utilisateurs déclarent avoir un état prolongé d'éveil, un appétit réduit pour la nourriture et une amélioration de l'appétit sexuel. Mais les effets secondaires peuvent être catastrophiques, a expliqué al-Fawazi à Diyaruna, y compris la dépendance, l'hallucination, la dépression extrême et la perte d'inhibition.
COMMENT SONT ILS PREPARES AVANT LA COMMISSION DE L’ACTE
Le mode opératoire dont use Boko Haram pour hypnotiser et laver les cerveaux de ses kamikazes «potentiels» avant de passer à l'acte vient encore une fois bousculer toute idée ordinaire sur ces « vendeurs d'illusions ».
Se basant sur les interrogatoires des prisonniers de Boko Haram, les renseignements et l'observation des kamikazes qui n'ont pas pu se faire exploser, les services de renseignement camerounais affirment que ces kamikazes, dont la plupart sont du sexe féminin, ne sont pas des candidats volontaires et qu'ils ont subi un traitement bien spécifique avant de passer à l'acte. «Il s'agit de candidates forcées. Ces filles sont enlevées, séparées de leurs familles pendant des années. Boko Haram leur fait un lavage de cerveau et les droguent avant de les envoyer se faire exploser », indique sous couvert d'anonymat à Anadolu, un officier du renseignement, qui est en service dans une unité de combat de l'armée camerounaise, positionnée près de la frontière avec le Nigeria. «Ces kamikazes sont efficaces maximum 72 heures après le début de leur mission. Après 72 heures, lorsque les effets de la drogue commencent à s'atténuer, les kamikazes commencent à retrouver leur lucidité. Nous avons eu des cas de kamikazes qui, à la dernière minute, ont hésité à se faire exploser, d'autres se sont rendues à l'armée camerounaise en demandant qu'on les sauve», ajoute la source.
MODE DE FINANCENT
- Cas de DAECH :
En plus de l'utilisation du médicament pour encourager ses combattants à mener des attaques suicides, Daech fait le trafique de drogue en Irak, exploitant ses propriétés additives pour créer un flux de revenus en sa faveur.
Les autorités irakiennes ont découvert en 2015 une grande opération du groupe visant à transporter la drogue des territoires du nord vers les provinces du sud de l'Irak.
Selon une source gouvernementale, les forces de sécurité ont capturé un groupe qui était responsable d'une route de contrebande et ont confisqué 12 millions de pilules narcotiques.
Les trafiquants qui assurent le transport vers les provinces du sud et du centre ont été arrêtés à Ain Tamr dans la province de Karbala, a déclaré le premier juge de la Cour Rosafa Omar Khalil dans un communiqué. "Les enquêtes ont confirmé que le trafic de drogue est une source principale de revenu pour Daech", a-t-il indiqué.
Sur le territoire qu'il contrôle en Irak et en Syrie, le groupe pratique l'extorsion et impose des taxes aux populations locales. A quoi s'ajoutent la contrebande de pétrole et de pièces d'antiquité ou les rançons pour la libération d'otages. Selon une enquête du Financial Times publiée en octobre 2017, le seul trafic de pétrole rapporterait au groupe 1,5 million de dollars par jour avec un baril au prix moyen de 45 dollars.
Mais les opérations extérieures sont vraisemblablement financées indépendamment, même si elles pourraient également compter sur un financement de l'organisation.
- Cas de boko haram
En Septembre 2012, un membre confirmé de Boko Haram, a été appréhendé par des agents de sécurité qui surveillaient des cibles potentielles d'attaque à Abuja. Lors de l’interrogatoire, il a révélé que l'un des moyens par lesquels Boko Haram finance ses activités est l'achat et l'envoi de marchandises à ses membres dans d'autres endroits. Ces articles sont vendus à des prix gonflés et les fonds obtenus sont utilisés pour financer les activités de l'organisation terroriste, y compris la location d'appartements et l’acquisition des matériaux d’engins explosifs improvisés (EEI) pour leurs opérations. En Juillet 2011, des agents de sécurité ont appréhendé un membre de Boko Haram et propriétaire d'une entreprise de télécommunications nigériane, dans le nord du Nigeria. Lors de l'interrogation, il a avoué qu’il utilisait une partie des bénéfices de son entreprise pour soutenir les activités de Boko Haram.
- Cas du Hezbollah
En 2012, le Tribunal Fédéral pour le District Sud de New York a publié une plainte civile de blanchiment de capitaux et une procédure de confiscation impliquant un certain nombre d'institutions financières et de bureaux de change libanais.
Une enquête menée par la US Drug Enforcement Administration (DEA) et d'autres organismes fédéraux de répression criminelle ont éventé un système de blanchiment de capitaux par le biais du système financier des États-Unis et du marché des automobiles américains usagés. Dans le cadre de ce programme, des fonds ont été transférés du Liban aux États-Unis afin d'acheter et d'expédier les voitures d'occasion vers l'Afrique de l’Ouest pour la revente. L’argent généré par les ventes est ensuite transféré, avec le produit du trafic de stupéfiants et d'autres crimes, au Liban. L'argent est souvent déplacé à travers la contrebande d'espèces en grand volume. Les membres et partisans du Hezbollah sont impliqués à divers moments dans le stratagème de blanchiment de capitaux.
LES TECHNIQUES GÉNÉRALEMENT UTILISÉES POUR COMMETTRE LES ACTES
Les objets explosifs
Ici, il s’agit généralement de colis, d’objets électroniques comme cartouche d’imprimante, caméra, téléphone portable dans lesquels sont cachés des produits explosifs.
Les chiens kamikazes
Le quotidien FIGARO révèle que, l’armée américaine aurait «découvert dans la zone de fret de l'aéroport de Bagdad deux chiens morts, dont l'autopsie a révélé qu'ils étaient truffés d'un puissant explosif relié à un détonateur». Placés dans la soute destinée à les accueillir, les animaux auraient dû exploser en plein vol. Mais, mal recousus, les chiens sont décédés avant même le décollage et cela a attiré l’attention du personnel de l’aéroport qui les a alors retirés de l’appareil.
Les enfants kamikazes
Devant les difficultés à recruter des kamikazes, les talibans n’hésiteraient pas à recruter de jeunes enfants. Selon les autorités militaires pakistanaises, les talibans avaient formé jusqu’en août 2009, lorsque l’information a été mise à jour, environ 5.000 enfants kamikazes, âgés de 10 à 17 ans, avait rapporté « la croix ». Parmi ceux qui ont été rendus à leurs familles, certains sont tellement endoctrinés qu’ils menacent de tuer leurs parents qu’ils considèrent comme infidèles. D’après les sources officielles, les talibans offriraient de 5.000 à 10.000 euros par enfant.
Le slip explosif
C’est ce que portait Umar Farouk Abdulmutallab, le jeune Nigérian qui avait tenté de faire exploser un vol entre Amsterdam et Détroit fin décembre 2009. Un paquet de poudre de 80 grammes y était accroché pour déjouer les contrôles de sécurité. 50 grammes auraient pu suffire à percer la carlingue.
La bombe anale ou suppositoire
On ne sait pas de quelle manière il l’a introduite en lui, mais c’est doté d’une bombe anale qu’Abul Khair a pu franchir les services de sécurité du palais du prince saoudien Mohammed ben Nayef en août 2009. Le membre d’Al-Qaida dans la péninsule Arabique (Aqap) a bien réussi à se faire exploser en présence du prince, mais il fut la seule victime de son attentat.
Les prothèses mammaires explosives
En février dernier, les services secrets britanniques mettaient en garde contre cet autre moyen, indétectable à la palpation et au scanner, de commettre des attentats dans des avions. Selon le MI5, des médecins formés en Grande-Bretagne auraient pris la direction du Yémen ou du Pakistan afin d’implanter à des femmes volontaires des prothèses remplies de penthrite, un puissant explosif.
Les chaussures piégées
C’est également avec du penthrite que Richard Reid avait tenté de faire sauter un vol Paris-Miami en décembre 2001. L’explosif était caché dans ses chaussures, mais le terroriste avait été maîtrisé par les passagers et l'équipage après avoir tenté de mettre le feu à un fusible relié aux explosifs.
Les voitures piégées
C’est un grand classique de l’attentat. Les voitures sont bourrées d’explosifs. Mais de nos jours, une des pratiques est de foncer sur des foules avec la voiture écrasant de passage les piétons.
La burqa piégée
Plusieurs attentats ont eu lieu ces dernières années en Afghanistan et au Pakistan alors que le ou les kamikazes, homme ou femme, dissimulaient leur charge explosive sous une burqa. Ce vêtement est particulièrement efficace puisqu’il a l’avantage de couvrir l’ensemble du corps, ainsi que le visage. En avril dernier, un attentat de ce type a fait plus de 40 morts à Peshawar (Pakistan).
La bombe-ventouse
Cet «engin explosif improvisé» n’est pas nouveau puisqu’il était déjà utilisé par l’armée britannique lors de la seconde Guerre mondiale. Il est revenu à la mode dès la fin 2004 en Irak où des terroristes n’ont pas hésité à les utiliser à tout va, jusqu’à «cinq fois par semaine» en 2008 selon l’armée américaine. «Ces bombes, généralement de petite taille, sont dotées d’une plaque magnétique ou d’une substance adhésive qui permet de les coller littéralement contre la cible», principalement des véhicules (voitures, camions ou blindés) explique le site «Alliance géostratégique».
DEVOIR DE VIGILENCE
Les groupes islamistes sont des vendeurs d’illusion. Loin des réalités de l’islam, ces groupes n’hésitent pas à utiliser des moyens et méthodes dépassant tout entendement pour soit s’enrichir, soit avoir une emprise sur une population inconsciente et innocente. Chaque citoyen doit être vigilent et lutter contre ce phénomène qui prend de l’ampleur dans nos sociétés. Il faudrait que chacun soit conscient en dénonçant tout acte susceptible d’amener à des actions terroristes.